• La question est récurrente (ici comme ailleurs) : Comment aider cet élève qui... au choix... n'arrive pas à apprendre à :

    • Lire
    • Ecrire
    • Compter
    • Parler...

    Ma réponse (ici comme ailleurs) : Ça dépend de l'enfant en question. Énervant, hein ?

    Pour dépasser une difficulté, bien souvent, il faut trouver LE truc qui fonctionnera pour CET enfant-là.
    Pas de recette miracle, pas de baguette magique (Je ne suis pas la fée clochette).

    On peut partir à l'aveuglette, essayer plusieurs techniques et voir celle qui fonctionnera.
    Ou bien alors, on peut plutôt investiguer un peu pour trouver des indices qui nous orienteront par-ici plutôt que par là-bas.
    Et en profiter pour faire progresser l'enfant dans sa connaissance de lui-même, de sa manière d'être et d'apprendre. 

    C'est que je vais vous proposer aujourd'hui en vous parlant de 2 outils que j'utilise au quotidien :

    • 1. Les Blobs de Pip Wilson
    • 2. L'étoile des intelligences multiples de Véronique Garas et Claudine Chevalier chez Retz

     

    (Il y en a des milliers d'autres, je vous laisse me parler des vôtres en commentaire)

    Apprendre à se connaitre pour mieux apprendre : des Blobs et des étoiles.
    Première publication : 15 Avril 2019

    Lire la suite...


    9 commentaires
  • Aujourd’hui je vais vous parler d'enseignement explicite (ou pédagogie explicite) : 

    Qu'est-ce que c'est ? Comment s'en servir de manière efficace dans sa classe (En maternelle, en élémentaire, au collège...) ? Avec quels outils ?

    J'ai rédigé cet article pour une collègue en demande d'aide pour un petit garçon de sa classe.
    Il n'arrive pas à s'impliquer dans les apprentissages :

    • Difficulté à entrer dans les activités.
    • Méconnaissance de ce qu’il doit faire et de comment le faire
    • Manque d’organisation
    • Manque de confiance en soi
    • Manque d'autonomie : Incapacité à travailler sans l’adulte à ses côtés
    • A des compétences mais ne les utilise pas
    • Démotivation

    Il est là parce qu'il doit être là. Mais les apprentissages ne se font pas. 

    C'est un profil d'élève qu'on retrouve régulièrement dans les classes. 

    J'ai pensé qu'une approche par le biais de l'enseignement explicite pourrait l'aider (tout en étant utile à toute la classe, comme la plupart des adaptations qu'on peut proposer) . Je vous explique tout :

    Comment booster l'implication des élèves avec l'Enseignement Explicite

    Lire la suite...


    5 commentaires
  • L'image d’Épinal : L'enseignant passe les consignes, les élèves se mettent au travail.

    La réalité : L'enseignant passe les consignes, certains élèves se mettent au travail, d'autres non. L'enseignant papillonne frénétiquement d'une table à l'autre au secours des élèves qui appellent (ou pas). L'aide apportée est ponctuelle, restreinte et frustrante autant pour l'élève que pour l'enseignant (qui n'arrive pas toujours à aider tous ceux qui en auraient besoin)

    Pourquoi les élèves ne se mettent-ils pas au travail ? Manque de motivationDifficultés d'apprentissage ? Concentration limitée ?

    Peu importe. Ils gagneront tous à apprendre comment se mettre efficacement au travail, en se posant les bonnes questions, en utilisant les bons outils et les bonnes stratégies. 

    Pour apprendre aux élèves à s'en sortir par eux-mêmes, voici donc une idée intéressante : Le Sas d'entrée dans l'activité
    (ou "Sas d'entrée en tâche" assez proche également de ce que certains appellent la "Table d'appui" et fortement inspiré de l'Enseignement explicite)

    Un excellent outil de différenciation qui permet un enseignement explicite, à la portée de tous.

    Aider les élèves à se mettre au travail : Le Sas d'entrée dans l'activité

    Lire la suite...


    13 commentaires
  • Le TAGteach : des chiens aux humains

    Quand un éducateur canin peut nous ouvrir des portes pour l'éducation tout court... c'est vraiment intéressant. Du prime abord, le côté "conditionnement" me paraissait contestable mais en fait... il y a des choses à prendre, c'est certain. 

    Le Tagteach qu'est-ce que c'est ?

    Le principe de base est simple : attirer l'attention sur chaque petite réussite grâce à un signal sonore. On apprend alors en rebondissant de réussite en réussite. L'erreur n'est que le premier essai vers une réussite. 

    Les bases du Tagteach sont bien expliquées dans cette vidéo :

    (l'article qui va avec est )

    Pour les plus courageux, voici une vidéo complémentaire, beaucoup plus détaillée, avec, à la fin, une application pour l'apprentissage du nœud de fauconnier :

     

    Les atouts du TAGteach en pédagogie

    Je vous ai listé ce qui m'a convaincue, mais la liste est sans doute loin d'être exhaustive :

    • Décomposition des tâches en étapes facilement atteignables 

    Chaque tâche est au préalable fractionnée pour que l'apprenant soit capable de réussir chaque étape en trois essais maximum. Si ce n'est pas le cas, on adapte pour que ça devienne possible.

    Le tag-teach : des chiens aux humains

    • Seules les réussites comptent

    Seules les réussites sont mises en avant. On ne tient pas compte des essais infructueux. Une réelle pédagogie de la réussite. (Clique sur le lien, un article intéressant t'attend !)

     

    • Un jugement clair et objectif

    Les réussites sont signalées par un clicker : un signal objectif, sans jugement, sans subjectivité, sans "oui c'est bien MAIS tu aurais pu faire ceci cela..."

    Le tag-teach : des chiens aux humains

     

    • Celui qui observe apprend autant que celui qui fait

    Ca a été la vraie révélation pour moi, (A partir de 11min30 dans la vidéo) : en clickant quelqu'un en train de faire la tâche, on apprend autant qu'en la faisant soi-même.

    Par exemple en écriture : l'élève qui clique l'enseignant (ou un autre élève) quand le tracé est réussi, apprend autant que s'il avait tracé la lettre lui-même.

    En effet, pour pouvoir clicker au bon moment, il faut qu'il soit attentif à la tâche exécutée, qu'il se fasse une image mentale de ce que l'autre est en train de faire, qu'il tienne compte des critères de réussite (Ca nous incite en temps qu'enseignant a être très clair là-dessus, c'est un très bon point)... autant de choses nécessaires à une future réussite personnelle.

    Ce plus, l'enfant qui n'a pas envie de faire lui-même l'exercice (à cause d'un blocage x ou y), peut apprendre tout de même. 

    La petite phrase qui m'a beaucoup plu : "Avec le TAGteach, faire des erreurs fait partie des apprentissages. Ça n'est jamais une faute"

    Voici une application concrète (en pédagogie humaine !), avec de la conjugaison :

     

    Quel clicker utiliser ?

     

     

     

    Le tag-teach        Le tag-teach      Le tag-teach

    Le choix est vaste et il n'est pas du tout obligatoire d'investir.

    Les clickers tous simples

    • Un Clicker pour chien : assez bruyant en général.
    • Un couvercle de pot de compote bébé, de confiture ou de bouteille sous-vide : son plus "doux"
    • Un stylo bille rétractable
    • Une lampe de poche avec un bouton poussoir (on enlève les piles avant peut-être.... sauf si on veut ajouter un signal lumineux au signal sonore)
    • On trouve même des applications pour tablettes et téléphones... 

    Bref, on peut utiliser n'importe quoi qui fasse un clic court, bref et efficace. Généralement, je donne juste un coup bref sur la table avec mon stylo.

    Et pour ceux que le click click indispose ou horripile, on peut envisager :

    • Un claquement de doigt,
    • Un "ok" clair et net,
    • Un pouce levé,
    • Une main posée sur l'épaule
    • ou tout autre indicateur...  

    Les clickers améliorés

    Le top du top à mon sens. Double bénéfice : un petit clic pas trop agressif et le décompte du nombre de réussites. On peut le noter à chaque séance pour pouvoir mesurer ses progrès. (Et pour le prix, c'est un bon investissement, il vous servira aussi en numération. C'est un indispensable dans ma classe.)

    Le tag-teach

    • Un TAGulator 

    Le TAGulator c'est un petit outil à fabriquer soi-même et qui permet, un peu comme un boulier de poche, de comptabiliser le nombre de Click reçus, voire même de s'auto clicker (en fait pas de click dans ce cas : on déplace une perle au lieu de clicker. Au bout de x click, on peut s'octroyer quelque chose qui nous fait plaisir)

    Le TAGteach : des chiens aux humains    Le TAGteach : des chiens aux humains

     

    Pour en fabriquer un soi-même ce n'est pas sorcier, tout est expliqué dans cette vidéo :

     

     

    Et vous, le TAGteach, vous en pensez quoi ?

     


    10 commentaires
  • Aider les élèves à mesurer leurs progrès

     

    C'est important d'aider les élèves à se situer dans leurs propres apprentissages, les amener à mesurer leurs avancées et le chemin restant à parcourir.

    "Quand on sait ce que l'on ne sait pas, on peut apprendre" John Hattie

    Se créer un projet personnel, se fixer des objectifs... et enfin se réjouir des progrès accomplis (et gagner en confiance en soi)

    C'est souvent un bon point de départ pour susciter la motivation face aux apprentissages. Je sais enfin ce qu'on attend de moi et comment faire pour y arriver.

    Voilà donc quelques exemples d'outils que j'utilise dans différents domaines :

     

     1. Le tableau de progrès pour la connaissance des lettres/sons

    Tableau de progrès

     

    Je colle les étiquettes à la pâte à fixe au début du tableau et au fil des séances chaque élève déplace ses étiquettes au grès de ses progrès (selon les objectifs visés on fait ça suite à un petit test ou alors une auto-évaluation, une discussion, une activité réussie...)

    Un exemple ci-dessous d'un tableau de progrès que j'imprime généralement en A3 et que je colle au début de leur cahier (Maxi format). Dans le même document il y a aussi des étiquettes que j'utilise pour les CP avec qui je travaille la mémorisation des correspondances grapho-phonologiques. C'est juste un exemple, qui peut être adapté dans tous les domaines.

    Tableau de progrès

     Télécharger « Je vais apprendre à.pdf »

     

    Une adaptation de Prof Ninoche avec la lecture des mots outils :

    Aider les élèves à mesurer leurs progrès : comment ?

     

    2. La fiche de progrès à tamponner pour la connaissance des lettres et/ou sons

    Aider les élèves à mesurer leurs progrès

     Télécharger « Les lettres que je connais.pdf »

     

    J'imprime un tableau avec les lettres/sons à mémoriser (Ici les premiers niveaux du jeu des Syllamots qui n'est malheureusement plus édité) sur du papier bristol.

    Lors de la 1ère séance de travail, les élèves mettent un tampon dans les cases des lettres qu'ils maîtrisent. J'utilise d'anciens tampons trouvés dans un vide-grenier, avec les lettres dans les différentes graphies dans chaque coin et une belle image au centre (A comme avion, B comme bateau etc.). Ca aide un peu côté motivation ! Mais vous avez peut-être déjà des tampons lettres qui feront très bien l'affaire. 

    Aider les élèves à mesurer leurs progrès : comment ?

    Au fil des séances on met à jour le tableau avec les nouvelles lettres mémorisées (et en encreur d'une autre couleur pour bien visualiser les progrès)

    Si on veut éviter les doigts plein d'encre et les tampons mal encrés, des tampons auto-encrés ça peut aussi être un choix plus raisonnable :

    Aider les élèves à mesurer leurs progrès

     Tampons auto-encrés Joustra

     

      

    3. Les "Flèches prénoms" pour se situer par rapport à sa connaissance de la comptine numérique

     

    Une petite flèche découpée dans du papier cartonné avec le nom de l'enfant dessus. On la colle à la pâte à fixe en dessous du dernier nombre énoncé (sans aide et sans erreur) dans la file numérique. 

     

    Aider les élèves à mesurer leurs progrès

     

    J'en ai déjà parlé dans l'article au sujet de ma bande numérique arc-en-ciel de 0 à 100.

    Si c'est un outil collectif, il me parait important de rappeler aux élèves que le but est de faire avancer son étiquette d'une séance à l'autre (et pas de dépasser les copains) : 

    Le but n'est pas d'être meilleur que les autres mais meilleur que la personne que vous étiez hier

    (Article et affiche sur ce sujet en cliquant sur ce lien).

     

    4. Les Mandalas des sons pour la connaissance des sons complexes

    J'utilise souvent le document de Zedra :

    Tableau de progrès

    Je l'utilise généralement avec des CE1 qui ont besoin d'approfondir la connaissance des sons. Lors de la 1ère séance, je leur fait colorier les sons qu'ils connaissent déjà d'une certaine couleur. Au fil des séances et des apprentissages, on colorie d'une autre couleur les nouveaux sons maîtrisés. (Je mise sur l'auto-évaluation : "colorie les sons que tu connais"... c'est rare que j'aie besoin d'invalider)

    Allez fouiller dans la rubrique "Auto-évaluation" de Zedra, il y a plein de choses intéressantes sur ce thème là. Elle a fait des villages de compétences dans différents domaines. 

    Enfin, le site instit.info propose aussi un Mandala des sons :

    Dans ce document, les sons étant regroupés... par sons (tous ceux qui font "in" ensemble etc) on ne peut pas utiliser le support pour faire l'auto-évaluation... le support induit les réponses. Il faut évaluer avec autres chose et reporter les résultats dessus.

    Par contre l’intérêt c'est qu'il aide mieux à synthétiser les connaissances. (Les sons qui font le même son ensemble, c'est plus logique !)

     

    5. Les graphiques pour le travail en fluence/lecture rapide

    Aider les élèves à mesurer leurs progrès : comment ?

     Plus d'infos dans l'article "Aider les élèves à lire plus vite. Lecture rapide, fluence et cie"

     

     6. Les compteurs de la réussite

    Aider les élèves à mesurer leurs progrès : comment ?

    Un outil qui permet de visualiser ses résultats en dictée.

    Fonctionnement : 

    1. On compte le nombre de mots total dans la dictée
    2. On photocopie le compteur correspondant à coller dans le cahier de l'élève
    3. On trace l'aiguille du compteur en direction du nombre de mots correctement écrits
    4. Il ne reste plus qu'à lire le pourcentage de réussite

    Si on veut, on peut associer le compteur à un graphique qui permettra de visualiser l'évolution des résultats de lélève d'une dictée à l'autre.

    Aider les élèves à mesurer leurs progrès : comment ?

    Il me semble important, comme préconisé par les enseignantes à l'origine de ces compteurs, d'associer une évaluation qualitative (codage par types d'erreurs par exemple) afin que les élèves aient des pistes de travail pour améliorer leur score. 

    Tout est bien expliqué dans la vidéo ci-dessous : 

     

    Initialement prévus pour les dictées, on peut tout à fait se les approprier pour d'autres apprentissages : nombres de calculs à faire, de réponses justes dans tel exercice etc. 

    On les trouve pour quelques euros sur le site de www.troisptitstours.fr 

     

    Et vous ? Vous avez un chouette outil pour aider les élèves à se situer dans leurs apprentissages ?

     


    5 commentaires
  • Un bilan de fin de séance ? Pour quoi faire ?

    • Pour que les élèves puissent se situer dans leurs apprentissages, savoir ce qu'ils savent, ce qu'ils ne savent pas encore, ce qu'il leur faudra apprendre
    • Pour reprendre confiance en ses facultés d'apprendre
    • Pour qu'ils puissent se comprendre et se connaître : comment j'apprends, qu'est-ce qui m'aide...
    • Pour fixer les apprentissages, mettre en mémoire les stratégies utilisées...
    • Pour se projeter, anticiper la prochaine séance, encourager le réinvestissement des connaissances...

    Bilan de fin de séance

    Un bilan de fin de séance ? Comment faire ?

    Quelques idées d'amorces de phrases à compléter par les élèves : 

    • J'ai compris que...
    • J'ai appris à...
    • J'ai appris à un camarade à...
    • Un camarade m'a appris que...
    • Je suis fier(e) de...
    • Pour la première fois j'ai...
    • En classe, je vais me resservir de...
    • J'ai trouvé difficile de...
    • Je vais me souvenir de...
    • La prochaine fois je...
    • Ce qui m'a aidé c'est...
    • Je me suis senti(e)...

    Voici un document illustré reprenant ces questions. A télécharger/imprimer/partager :

     

    Bilan de fin de séance

     Télécharger « bilan fin de séance.pdf »

     

    Comment utiliser les affichettes de bilan ?

    On peut utiliser ces affichettes comme on veut, quand on veut... mais voici quelques idées : 

    • Sous forme d'affiche sur la porte de sortie (Comme ça on est sûrs de ne pas oublier). C'est ce que je fais. Les cartes servent d'amorce à la discussion. Et cette pause devant la porte sert de sas entre le groupe d'aide et la classe. On matérialise un lieu qui permet la transition. 
    • Sous forme de cartes dans une boîte. Chaque élève en tire une au sort en fin de séance et complète la phrase. (Idée d'une autre collègue maîtresse E)
    • Sous forme de cartes-mémo pour l'enseignant, qui posera les questions en fonction de la manière dont la séance s'est déroulée.
    • Enfin, on peut varier au fil du temps entre ces différentes modalités. 

    Apprendre comment j'apprends grâce au bilan de fin de séance

     

    Pour aller plus loin...

    Cet échange de fin de séance peut être facilité par l'utilisation d'outils concrets permettant aux élèves de savoir où ils en sont dans leurs apprentissages.
    Des pistes à ce sujet dans l'article "Aider les élèves à mesurer leurs progrès : comment ?"

    Bilan de fin de séance

     

    Et vous ? Vous avez un rituel pour clôturer les séances ?

     


    23 commentaires
  • 21 idées pour apprendre ses mots

    Apprendre des mots à la maison ce n'est pas toujours facile.

    Je les lis, lis et relis. Papa me les dicte. Je me trompe. Il me dit de les ré-apprendre.

    Je les relis,relis et re-relis. Papa me les re-dicte. Je me re-trompe. Papa s'énerve...

    Alors voici quelques alternatives pour apprendre (des mots ou autre chose en fin de compte) de manière un peu plus ludique et détendue... et en faisant appel à tous ses sens. L'apprentissage multisensoriel, il n'y a que ça de vrai. 

    Si vous souhaitez avoir un document pdf imprimable avec les 21 idées, c'est en fin d'article !

     

    Avant de commencer

    • Repérer avec l'enfant les mots qu'il sait déjà écrire et laisser les de côté pour ne travailler que sur ceux qu'ils ne connait pas. 
    • Discuter avec l'enfant pour savoir de quelle manière il apprend le plus facilement : en visualisant les mots dans sa tête ? En écrivant ? En jouant ? Ce n'ets pas toujours facile de savoir, alors n'hésitez pas à essayer plusieurs idées pour trouver ensemble ce qui fonctionne le mieux. 

     

    Favoriser la visualisation mentale

     

    1. Yeux ouverts / Yeux fermés

    • Lire  le mot les yeux ouverts
    • Lire le mot les yeux fermés (On le voit dans sa tête)
    • L’écrire (sur ardoise ou feuille) les yeux ouverts
    • L’écrire les yeux fermés.

     

    2. Memory

    • Ecrire deux fois chaque mot sur des « cartes » (un morceau de papier suffit)
    • Utiliser les règles classiques du mémory : installer toutes les cartes à l’envers et essayer de retrouver des paires de mot en retournant deux cartes à chaque tour.
    • Pour simplifier le jeu, on peut poser les cartes face visible et laisser un temps de mémorisation avant de les retourner.

     

    14. Mots déguisés

    « Déguiser » les mots en dessinant des détails pour mémoriser les particularités orthographiques du mot.
    Par exemple transformer les deux « L » de « fille » en deux jambes d’une petite fille (dessiner le ventre et la tête au-dessus, rajouter des chaussures en dessous etc.)

    Ou plus simplement, faire un petit dessin correspondant à chaque mot.

     

     

    Utiliser sa mémoire auditive

    15. Enregistrement

    Laisser l’enfant s’enregistrer avec une tablette ou un téléphone portable (avec une application dictaphone), voire même se filmer.
    Pour chaque mot : Il le dit puis l’épelle.
    L’inciter à se réécouter, d’abord en vérifiant si les mots sont correctement épelés (avec le cahier)
    puis réécouter plusieurs fois pour mémoriser.
    Ou réécouter et répéter en même temps.

     

    Combiner mémoire auditive et visuelle

     

    3. 4 étapes et retourne

    Ecrire les mots sur des « cartes » (un morceau de papier suffit) 

    1. J’observe le mot sur la carte 
    2. Je le lis 
    3. Je l’épelle 
    4. Je retourne la carte et je l’écris sur une feuille.

     

    S'appuyer sur la mémoire du geste

    4. L'escalier

    Ecrire les mots comme si c’était des marches d’escalier. Par exemple :

    é
    éc
    écr
    écri
    écrir
    écrire

    6. L'arc-en-ciel

    Ecrire chaque lettre d’une couleur différente (en suivant l’ordre des couleurs de l’arc-en-ciel si on veut : rouge, orange, jaune, vert, bleu, violet…).

    7. L’arc-en-ciel 2

    Copier le mot une première fois puis le repasser avec un crayon de couleur. Le repasser de nouveau avec une autre couleur. Répéter plusieurs fois.

     

    8. Peinture à l'eau

    Peindre les mots avec un pinceau trempé dans de l’eau ; sur un tableau noir ou sur le béton (du balcon, du trottoir…) quand il fait chaud.
    Au début, on peut faire un modèle à la craie et repasser dessus avec le pinceau mouillé.
    Ensuite on peut écrire les mots directement.
    On peut aussi écrire les mots avec de la peinture ou de la peinture à doigt. Mais ça nécessite un peu plus d’organisation.

     

    9. Le bac à sable

    Remplir une grande assiette (ou un petit plateau, un couvercle de boite à chaussures…) avec une fine épaisseur de sable (ou de sel, de farine….).
    Tracer le mot dans le sable, avec le doigt (Ou un pinceau, ou un stylo fermé…)

    19. J'en ai plein le dos !

    Ecrire le mot avec son doigt sur le dos de son partenaire. Celui-ci doit deviner de quel mot il s’agit. Inverser les rôles.

    20. Lampe de poche

    Ecrire les mots avec une lampe de poche dans une pièce sombre.

    Jouer pour apprendre

    5. Le morpion

    Règle classique du morpion mais on utilise des mots à la place des X et des O. Chaque joueur joue avec un mot. Il faut aligner 3 fois son mot pour gagner. Ou alors jouer avec des mots différents mais une seule couleur. (Jeu à réserver aux mots les plus difficiles à apprendre) 

     

     

    12. Ordinateur

    Ecrire les mots sur l’ordinateur, avec un traitement de texte équipé d’un correcteur orthographique. Quand on réussit à écrire ses mots sans qu’ils ne soient colorés en rouge, on a gagné ! (Nécessite tout de même la vérification d’un adulte, les correcteurs orthographiques ne sont pas toujours fiables !) On peut aussi modifier la couleur et la police utilisée pour relancer l’intérêt. 

     

    13. Tablette

    Ecrire les mots avec un alphabet mobile qui annonce le son des lettres, par exemple avec l’application « La magie des mots » (On peut entrer une liste de mot personnalisée puis l’application dicte les mots à écrire avec l’alphabet mobile)

     

    18. Labyrinthes de mots

    Créer un labyrinthe avec les mots à apprendre en allant sur le site : http://www.festisite.com/text-layout/#2,0 entrer les mots à apprendre dans le cadre de gauche. Cliquer sur le bouton :

     

    en haut à droite Valider.
    Il faut trouver la sortie du labyrinthe en suivant le chemin dans l’ordre des lettres des mots. (Les mots sont séparés par des espaces)

    21. Mots mêlés

    Créer un jeu de mots mêlés avec les mots à apprendre. Ecrire les mots à différents endroits de la page (en majuscule) compléter avec des lettres au hasard (Ou faire des pièges !)
    On peut aussi utiliser un générateur en ligne. Par exemple : http://tice.avion.free.fr/fswordfind/fswordfinder.php

     

     

    Manipuler pour apprendre

    16. Mots chamboulés

    • Ecrire les mots avec des lettres magnétiques (ou des lettres de scrabble, des lettres écrites sur des petits morceaux de papier, des lettres découpées dans un magazine, et même des pâtes alphabet pour les plus minutieux !).
    • Mélanger les lettres.
    • Les remettre dans l’ordre pour réécrire les mots.

    Bouger pour apprendre

    10. Saute-alphabet

    Ecrire l’alphabet sur une grande feuille (ou plusieurs) au sol ou à la craie dehors.
    Sauter d’une lettre à l’autre pour épeler les mots.
    On peut aussi ressortir le tapis puzzle de quand on était petit.

     

    11. Saute-mot

    Ecrire les lettres des mots à apprendre au sol (par exemple sur des post-it à coller par terre),
    sauter d’une lettre à l’autre en épelant le mot.
    Refaire le trajet les yeux fermés.
    On peut aussi se lancer un défi, par exemple « Plus le droit de traverser le couloir en marchant, il faut sauter d’une lettre à l’autre en épelant les mots » Et laisser l’installation en place un jour ou deux.

     

    S'appuyer sur les particularités des mots

    17. Histoires de mots

    Bien observer les lettres qui composent le mot.
    Repérer les difficultés et inventer une petite histoire pour se souvenir de l’écriture de ce mot.
    Par exemple : il y a un accent circonflexe sur le « e » de « même » parce que « même les lettres devraient avoir le droit de porter un chapeau ! ».
    Ou bien : « terre » prend deux « r » comme deux petits vers de terre qui creusent sous terre.

     

    Les documents à imprimer

     Voici l'intégrale des 21 idées en Version A4 :

    21 idées pour apprendre ses mots

     Télécharger « Idées pour apprendre ses mots.pdf »

     

    Et voici la version A3 à imprimer en recto verso pour faire un livret :

    21 idées pour apprendre ses mots

    Télécharger « Idées pour apprendre ses mots A3.pdf »

    Pour les enseignants :

    D'autres super pistes dans cet article : Mémoriser l'orthographe des mots : Orthographe illustrée et comptines orthographiques

    Et un article court mais riche en réflexion sur la manière dont on devrait choisir les mots à faire apprendre à nos élèves. C'est sur le blogue orthophonie et cie. (Dans cette optique là, la liste de fréquence lexicale du lexicologue Étienne Brunet qu'on trouve gratuitement sur Eduscol peut vous être utile)

     

    Et en bonus, une capsule vidéo de Josiane Caron, ergothérapeute : 4 façons d'apprendre ses mots de vocabulaire en bougeant (Parce que certains enfants ont besoin de bouger pour se concentrer et apprendre)

     

    Et vous ? Vous avez d'autres idées pour apprendre ses mots dans la bonne humeur ?

     


    63 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique